L’écologie:
mode ou
conviction?
L’écologie est à la mode, particulièrement en ces temps de période électorale! Chacun y va de son couplet, de son argument et les partis politiques ne sont bien sûr pas en reste!
«La planète est en danger!»… «nous devons modifier nos comportements»… «que laisserons-nous à nos enfants?»…
Toutes ces phrases sont justes, les mises en garde qu’elle énoncent devraient nous pousser à réagir.
Mais que se passe-t-il en réalité?
Avez-vous remarqué un changement notable dans les comportements? une manière vraiment différente de se conduire?
Certes, une prise de conscience se fait progressivement, nous nous sentons davantage culpabilisés lorsque nous agissons à contre-courant des idées écologiques en vogue.
C’est mieux que rien, me direz-vous! C’est vrai! Mais est-ce suffisant? N’avons-nous pas tendance à attendre que «l’autre» commence?
Nous trions les déchets, nous achetons des produits biologiques, nous nous indignons devant les dégâts causés à la nature, nous sommes d’accord avec les personnalités qui veulent faire quelque chose de valable pour l’écologie… etc.
Avec cela, avons-nous réellement un comportement écologique?
Et qu’est-ce tout d’abord que l’écologie?
En allemand, le mot écologie s’écrit ökologie, il vient du grec oikos qui signifie maison et de logos, la science. Ce qui peut se traduire littéralement par:
L’écologie, c’est la science de la maison.
La maison? N’est-ce pas un peu réducteur?
Effectivement, on essaie maintenant de construire des maisons écologiques, c’est à la mode! Cela s’ajoute au reste, à terme ce sera sûrement efficace et c’est sans doute le bon chemin. à condition que la mode dure, car le propre de la mode est d’être limitée dans le temps, changeante!
Ce n’est pas pour rien que l’on assimile «être à la mode» à «être dans le vent»! Car le vent tourne, change et ce n’est que du vent, on ne peut pas le saisir ou l’arrêter, il nous échappe facilement.
Cette définition de l’écologie, même si elle correspond à des racines linguistiques sérieuses, ne peut donc entièrement nous satisfaire, nous ressentons toutes sa limitation.
Ou alors, le terme «maison» a-t-il un autre sens qui nous échappe?
Si nous élargissons notre vision et mettons sous ce terme un sens plus grand, plus profond, tout devient clair, logique même!
La «maison» dont il s’agit dans cette définition serait-elle différente de celle qui sert d’habitat à l’être humain? Au lieu d’en rester à cette notion rétrécie aux besoins matériels, ne s’agirait-il pas plutôt de la planète et même de l’univers dont elle fait partie?
Alors, on peut admettre vraiment que l’écologie est la science de la maison, la définition prend tout son sens! Car l’écologie devient dans ce cas quelque chose d’important, de vital même!
Le sens global qui est le sien veut que nous respections non seulement ce que nous appelons la nature, mais aussi l’ensemble dans lequel s’insère cette nature avec tout ce qui gravite autour, dont l’être humain, en particulier.
Mais, est-ce encore suffisant?
Si l’on veut respecter et aimer notre planète ainsi que l’univers auquel elle appartient, ne doit-on pas avant tout respecter et aimer celui qui l’a créée? Peut-on dissocier l’un de l’autre ?
Ce ne serait pas très cohérent, ni très logique!
Le mot écologie ainsi compris nous élève vers les sommets lumineux dont nous dépendons tous, il introduit une notion très haute qui peut et doit modifier d’office notre manière de nous comporter quotidiennement. Et pas seulement pendant un court moment!
«Mode» et «conviction»:
Ce changement de dimension dans la perception de l’écologie ne peut pas être un simple phénomène de mode. En prenant réellement conscience de son sens élargi, elle nous élève intérieurement, elle ne peut plus rester une simple mode, cela ne correspond plus à notre nouvelle personnalité.
La conviction qu’entraîne cette nouvelle perception ne permet plus la superficialité, elle ne se satisfait pas des simples mesures matérielles de nos conduites actuelles.
La conviction nous demande un accord total avec le Tout, ce qui nous oblige tout naturellement à intégrer le respect et l’amour du Créateur et de sa Création dans toutes nos pensées, dans tous nos actes, continuellement.
C’est exigeant, direz-vous? Au départ peut-être, mais ensuite cela devient peu à peu naturel, évident, comme une seconde nature. alors, nos comportements sont obligatoirement justes, car en accord avec les lois naturelles qui régissent cette œuvre merveilleuse dans laquelle nous vivons et dont nous vivons.
Pris dans ce sens, le mot écologie remplit son beau rôle, celui qui nous dépasse tous et qui mérite notre totale adhésion.
Paulette Fischer
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