DEVANT LE PERIL OGM IMMINENT, INSTRUIT DES CONSEQUENCES D'UNE AGRICULTURE CHIMICO- PRODUCTIVISTE CONTRAIRE A LA SANTE DE TOUT ELEMENT VIVANT, LE PARTI DES FRANCAIS PROGRESSISTES N'HESITE PLUS A DENONCER LE SCANDALE QUI AMENE, AU MOINS LA FRANCE, A SA PROPRE DESTRUCTION; TERRES, PLANTES, BETES ET CITOYENS.
Synthèse de l’empoisonnement des terres agricoles bretonnes. Une explication sur l’introduction des OGM dans l’agriculture.
Après lecture du livre: «Les sillons de la colère» d’André Pochon - Agriculteur à la retraite – Edts La Découverte.
Première partie
Introduction: fabuleuses prairies (Années 1955/1960)
«Les petites exploitations bretonnes de polyculture - élevage étaient, au lendemain de la guerre, très appauvries par dix années de pénuries d’engrais.
Un sol pauvre — en magnésium, surtout, mais manquant aussi de phosphore, calcium et potassium, éléments majeurs de la composition minérale des plantes — ne peut donner que des récoltes peu abondantes et carencées».
C’est bien ce que dit André Pochon. Nous nous permettons d’apporter une seule précision au niveau de l’apport de ces matières minérales. Si l’on peut enrichir les terres de ces éléments majeurs par des produits industriels (scories Thomas, Calcium et Phosphate) ou miniers (Sylvinite, Potasse), l'on peut obtenir un résultat comparable avec du compost parfaitement décomposé issu de fumier brut assaini de moutons et de volailles ou de vaches.
Il est utile de rappeler que l’on ne peut assainir les déjections animales que si elles ont été bien liées à de la paille dans un rapport Carbone/Azote de 33, et que ce mélange aura été par la suite composté; ceci dans le cas où les animaux sont en partie en étable ou porcherie. Afin d’éviter le parasitisme et les maladies, une analyse des terres permettra de savoir si le rapport Magnésium/Potasse se situe bien autour de 250/100 et non le rapport erroné de125/200 prôné par l'agriculture conventionnelle.
Par la «révolution fourragère», conversion d’une partie des terres agricoles en prairies à base de ray-grass - trèfle blanc, A. Pochon réussissait à nourrir trois fois plus de vaches à l’hectare, obtenait un lait supérieur en quantité et en qualité, tout en diminuant toutes les corvées. L’herbe de première qualité était broutée sur place et à discrétion; un seul complément en céréales concassées, l’animal se chargeant naturellement de l’épandage
Trois ans après les premiers semis, les terres labourées étaient devenues plus souples et plus faciles à travailler. La prairie avait fabriqué de la matière organique; les vers de terre grouillaient. La fertilité des sols profitaient à la betterave qui poussait à moindre coût, avec moins d’engrais, jusqu’à l’orge qui suivait (60 quintaux à l’hectare et 60 tonnes de paille) sur de petites fermes, sans azote et sans pesticide.
Les fondements d’un développement durable étaient ainsi trouvés. Renouvellement du stock d’humus, amélioration de la structure du sol, interruption du cycle des mauvaises herbes (peu ou pas d’herbicides, insecticides et autres pesticides).
Durant cette période de développement, passionnante, pas une exploitation n’a disparu du canton où résidait André Pochon. Ils vivaient nombreux et prospères. Point de nitrates et de pesticides dans les réserves d’eau potable. Les algues vertes ne polluaient pas les plages, les fortes pluies ne provoquaient pas de catastrophes.
Dès la fin des années 60, les agriculteurs bretons produisaient largement de quoi nourrir Français et Européens à leur faim.
Alors, pourquoi ce développement autonome, respectueux de la nature, économe, à forte valeur ajoutée a-t-il soudain basculé dans la démesure?
Synthèse de l’empoisonnement des terres agricoles bretonnes. Une explication sur l’introduction des OGM dans l’agriculture.
Deuxième partie
La démesure
«Le maïs est celui par qui le malheur est arrivé. C’est une plante originaire du Mexique qui ne pouvait être cultivée que dans le sud-ouest de la France jusqu’à ce que les Américains, aussitôt imités par l’INRA, créent un maïs hybride qui pouvait pousser dans toute la France. Un maïs dont le grain, dans les régions les moins ensoleillées, n’avait toujours pas le temps d’arriver à maturation, mais que l’on pouvait ensiler pour nourrir les bêtes en hiver. Puis, car commerce oblige, le maïs - ensilage fut présenté comme la plante miracle et devint dans les années 1970 la base de l’alimentation bovine».
Maïs – saccage
Dans les années 70 à grand renfort de publicité l'on persuade le paysan que le maïs c’est le progrès. La recherche scientifique ne s’intéresse plus qu’au système fourrager à base de maïs. Elle met au point une ration alimentaire qui associe le maïs riche en hydrate de carbone et le soja riche en protéines. Plus de soucis avec les foins, plus de bêtes à surveiller au pâturage.
Au lieu de laisser faire la vache dans son pré, il faut à nouveau labourer, semer, traiter, récolter, transporter, distribuer avec des machines puissantes et performantes, mais à quel prix! Là où l’on vivait bien avec 20 vaches sur 20 hectares il en faut, désormais 40 sur 40 hectares. Agrandissement des exploitations, disparition de la moitié des familles paysannes en l’espace de dix ans et avec elles les écoles, les artisans et les commerçants de nos bourgs.
Ce même maïs est aussi responsable de la dégradation de l’environnement. Là où les vaches pâturaient à l’abri du vent et de la pluie, grâce aux haies et aux arbres épars, sur des parcelles d’un hectare, les grosses machines exigent du large. Les talus sautent, les haies sont rasées, les parcelles humides sont labourées, le paysage bocager fait place à la morne plaine. Les sols s’érodent, sous l’action du vent et de la pluie, perdant leurs minéraux et leur matière organique.
Facteur aggravant, le maïs-fourrage prend une telle importance qu’on le cultive plusieurs années de suite sur les mêmes parcelles. Cette culture laisse la terre à nu d’octobre à juin, d’où un lessivage total des nitrates polluant les nappes phréatiques et les cours d’eau, sans parler des pesticides et des métaux lourds. La responsabilité du maïs dans la pollution de l’eau est si nette que la société Vittel interdit la culture du maïs à l’intérieur de son périmètre de protection des sources.
Cochonnerie de lisier!
A ces gros inconvénients s’ajoutent le problème des porcs. L’éleveur n’élève plus les porcs avec le lait écrémé. Il est plus intéressant de vendre le lait que de le garder pour nourrir les cochons.
Les exploitations se spécialisent en production porcine. Fini la traite le dimanche et jours fériés. Cette production reste liée au sol. Seul le concentré azoté est acheté; le reste de l’alimentation est produit à la ferme. Il faut 30 hectares pour 30 truies. Cela marche bien, les résultats économiques sont meilleurs qu’en vaches laitières, les éleveurs sont enviés.
Le système s’emballe, on élève trois fois plus de truies, on fournit à l’éleveur tout l’aliment nécessaire. Les nouvelles porcheries sont sans fenêtres, la lumière électrique remplace la lumière du jour. Voilà le hors-sol, plus de cultures, 0,70 m2 au sol par porc. On passe du porc vivant sur la paille où leurs déjections (carbone/azote) produisent le fumier au modèle Hollandais. Les déjections coulent directement à travers le caillebotis en béton sous forme de lisier liquide.
Les conséquences de cet élevage concentrationnaire sont désastreuses. Avec l’agrandissement continu des élevages, la production double tous les cinq ans, et le nombre de producteurs diminue de moitié. Des crises cycliques de surproduction apparaissent avec baisse des cours.
Les odeurs incommodent tout le voisinage, entrent dans les maisons, imprègnent l’éleveur et ses enfants. Au bout de 7 à 8 ans de travail dans une telle porcherie l’éleveur souffre de lésions pulmonaires. Les porcs souffrent aussi et sont sous antibiotiques. Bon appétit, consommateurs!
Les dégâts sont encore plus graves sur l’environnement: pollution de l’eau par les nitrates du lisier, du sol par le zinc, le cuivre et le phosphate en excédent, pollution de l’air par l’ammoniac.
Les Hollandais tirent des leçons de ces problèmes et reviennent aux porcheries avec litière de paille.
Les gros producteurs de porcs persistent dans leur erreur entraînant dans le mur toute l’économie bretonne. La pollution n’est pas seulement dans la nature; elle est aussi dans les têtes.
D’une communauté solidaire on est passé à une société individualiste où le plus fort attend que le voisin crève pour pouvoir récupérer ses terres afin d’y mettre son lisier et de toucher les primes publiques.
Les Fossoyeurs
La politique agricole européenne fut l’élément déclencheur de ce productivisme sans frein! Elle a favorisé la spécialisation des exploitations et ainsi la rupture des équilibres économiques et écologiques ancestraux.
Au fil des ans, le syndicat majoritaire d’exploitants agricoles (FNSEA) est devenu de plus en plus dominateur. Ainsi des intérêts corporatistes à court terme ont fait la loi. Ils épousent systématiquement ceux des lobbies de l’agrobusiness.
Un syndicat organisant la disparition de ses mandants! De même, au nom du progrès, la profession agricole a fait le jeu du lobby agro-alimentaire en soutenant l’élevage industriel et plus récemment le développement des OGM (organismes génétiquement modifiés). Les coopératives, pourtant construites par des paysans militants de l’après-guerre, sont devenues des mastodontes avec holdings et filiales.
Les organisations de la profession agricole dominées par la FNSEA ont verrouillé tout l’espace syndical, mutualiste et économique.
S’appuyant sur le poids électoral des agriculteurs, sur-représentés au Sénat grâce au nombre de communes rurales et longtemps dotés d’un capital de sympathie dans l’opinion publique, disposant d’un puissant appareil administratif national quadrillant jusqu’au moindre canton grâce à ses militants et à ses cadres techniques (économistes, agronomes, communicateurs) la FNSEA est un Etat dans l’Etat qui impose son diktat sur le monde agricole.
Il s’agit d’une nouvelle caste qui a remplacé le seigneur d’autrefois et qui tient la place car on y prend goût: primes d’émargement, voyage en première classe, hôtels de luxe. L’heureux élu bénéficie pour longtemps d’une rente de situation s’il «ferme sa gueule».
Rares sont ceux qui, comme Camille Guillou, ont conservé leur liberté de s’exprimer.
NB – Nous avons tenté, peut-être maladroitement, de faire la synthèse du livre. Nous espérons que chacun aura bien compris l’ampleur des pollutions et l’arrivée surprenante de la culture des OGM malgré l’opposition ferme des 3/4 de la population française. Les sénateurs nous ayant, une fois de plus, trahis.
Le bureau du P.F.P.
Notre deuxième action sera de protéger: la veuve, l'orphelin, l' handicapé et toute victime de la désinformation, quelle qu'elle soit et suppléer aux inconséquences d'un pouvoir victime de son ignorance et de sa soumission.
En conséquence, nous responsables du PFP nous nous engageons, à l'endroit de ceux qui nous font confiance d'agir à leur égard de la meilleure des façons. Notre relatif savoir et parfaite connaissance des secteurs clefs de la vie nous permettent, sans aucune forfanterie, de dire qu'à tout problème, même grave, existe immanquablement une solution.
Fait le 28 octobre 2006. Ceci s'ajoute en complément de notre Charte de survie.
Les responsables: Philippe Gabelle, Francine Delareux, Denise Normant & Jacques Daudon
http://daudon.free.fr -